Le projet pilote d’une durée d’un an s’est clôturé sur une note positive.
Un projet pilote de télémédecine a été lancé par la Province de Luxembourg afin d’améliorer le travail des infirmiers et médecins impliqués dans les soins aux détenus. Ce projet d’une durée d’un an s’est clôturé cet été sur une note positive. Il devrait se poursuivre à la prison de Marche-en-Famenne.
En centre de détention, l’infirmerie est accessible aux détenus de 7 à 17 heures en semaine et de 7 à 15 heures le week-end. Un ou deux infirmiers sont toujours sur place. Des médecins généralistes se relayent deux heures par jour pour assurer une permanence à la prison. Si un incident arrive en dehors des heures de présence sur place du médecin, les infirmiers de la prison le contactent par téléphone.
”Il n’est pas toujours évident pour les médecins de rendre un avis sur base d’une simple conversation téléphonique avec l’infirmier, souligne Stéphane De Mul, député provincial en charge de la santé et du social. C’est suite à ce constat que la Province a lancé et soutenu financièrement ce projet de lunettes connectées à l’infirmerie de la prison de Marche.”
Ce projet pilote est le fruit d’un partenariat entre la Province de Luxembourg, la direction de la prison de Marche, les médecins généralistes intervenant au centre de détention et l’équipe des infirmiers.
La visio consultation et la prise de paramètres à distance permettent de compléter l’analyse du médecin et d’objectiver les informations médicales transmises pour améliorer la qualité des soins rendus. Il peut ainsi mieux organiser ses visites à la prison. De l’avis de tous, le dispositif répond aux besoins du terrain. Il améliore la rapidité de la prise en charge.
” L’ensemble des utilisateurs sont convaincus de l’amélioration significative de la prise en charge des patients détenus grâce à ce dispositif. L’expérience soutenue par la Province de Luxembourg devrait se poursuivre à la prison de Marche. Une demande de budget pour passer en phase opérationnelle est en cours. Le projet pourrait être étendu au niveau du suivi de certaines pathologies comme les maladies chroniques, le diabète ou le suivi de plaies. L’intervenant à distance serait le service diabétologie ou endocrinologie de l’hôpital”, conclut le député provincial.